tour maraîchère de romainville

Depuis septembre 2011, Romainville, ancienne ville maraîchère située en banlieue parisienne,  s’intéresse fortement à l’agriculture urbaine et a lancé un projet de tour maraîchère dans le quartier Marcel-Cachin en plein renouvellement.

Cette initiative constitue une nouvelle réponse aux enjeux de développement durable et répond aux objectifs de la ville : réintroduire du maraîchage dans un lieu où cette culture existait auparavant, développer une offre de produits frais et créer de l’emploi.

Projet de tour maraîchère de RomainvilleImaginé par le cabinet SOA qui a déjà travaillé sur le projet de tour vivante à Rennes, le projet consiste à installer des serres sur le toit de la cuisine centrale existante et de construire une tour maraichère sur l’espace libéré par la démolition d’un bâtiment. Sur le toit, une serre divisée en trois zones de types de cultures différentes permettrait de cultiver plusieurs variétés de légumes toute l’année. Dans les serres, les cultures seraient organisées sur deux niveaux et pousseraient en terre dans des bacs. Le bâtiment actuel ne pouvant supporter une telle charge, la ferme s’appuierait sur une enveloppe en béton qui viendrait s’ajouter au bâtiment. Cette structure, permettrait de créer des balcons et jardins d’hiver pour les appartements de l’immeuble en prolongation de leurs appartements. Cette exploitation agricole, de 1 500 m² sur plusieurs sites et plusieurs niveaux, permettrait à un agriculteur de vivre de ses récoltes et pourrait s’associer à une entreprise d’insertion produisant des paniers bio dans le quartier.

Ce projet de tour maraîchère de Romainville s’inscrit dans un cadre de retour de la nature en ville. Cette forme d’agriculture permettrait de réduire l’usage des pesticides. Les cultures seraient protégées contre les intempéries. Etant donné le prix du mètre carré et l’encombrement en ville, ces cultures hors-sol permettraient d’optimiser l’espace. Ce pourrait être un projet intéressant dans le cadre d’un circuit court mais aussi pour réduire le transport. Les citadins réfléchissent de plus en plus au développement des circuits courts, des produits de saison et au lien entre le terroir et la ville. Il faut avouer que ces jardiniers du futur sur des toits seraient quelque peu différents de l’image actuelle de l’agriculteur ou maraîcher que l’on peut avoir aujourd’hui.

Certains sont critiques vis-à-vis de ce projet estimant qu’il n’est pas viable pour le maraîcher. En effet, le rendement peut être plus élevé car la production est mieux contrôlée mais les investissements pour la construction et l’entretien sont importants. La distribution en circuit court permettrait de réduire le transport mais le bilan carbone de l’agriculture verticale est souvent car il faut maintenir un ensoleillement satisfaisant dans des cultures à étage et donc utiliser un éclairage artificiel permanent très énergivore.

Les travaux de construction devraient démarrer fin 2013. Malgré les inconvénients, plusieurs projets de fermes verticales sont en réflexion  à Abu Dhabi, Vancouver, Londres et Las Vegas. On peut estimer que ces fermes urbaines restent une piste intéressante à suivre dans les prochaines années.

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Cet article a fait la une de Libé Food.
la tour maraîchère de Romainville Libé Food

5 Commentaires

  1. Il y a déjà à Romainville des sorties et activités intergénérationnelles par l’intermédiaire de la maison des retraités.
    Pour les plats cuisinés ils devraient être faits à l’ancienne cuisine centrale, c’est la municipalité qui en a fait l’annonce ; le prix juste ? Quel sera le réel prix juste puisque ce sera la municipalité qui en devrait être le propriétaire de la tour agricole ?
    La ville ne fait pas que de vendre SES terrains, elle a un(e) employé qui dirige les promoteurs vers les parcelles qui pourraient être vendues. (cela a été dit à une habitante ami)
    C’est le regret que les terres cultivées aient été vendues aux profits de promoteurs qui construisent des logements que peut, très peu, de Romainvillois pourront acheter qui ne plaît pas à beaucoup des administrés.
    @ Éric : la solution n’aurait-elle pas été de continuer de cultiver là ou cela ce faisait / se fait en ce moment ? J’ai un ami qui cultive des légumes sur un bout de terrain (loué), il sait que dans 2 ans maxi toutes les parcelles seront vendues à un promoteur.
    Pour ceux qui ne la sauraient pas, il y a encore une ferme à la place Carnot, ferme qui n’est plus en activité, mais les bâtiments sont là en attente d’un promoteur. (confirmé par des employés communaux)

    Je pourrai continuer, mais ce n’est pas le lieu, merci d’avoir laissé mes commentaires.

  2. Il est vrai qu’il n’y a pas de solution miracle, mais de là à faire « ça »… il y a une limite largement dépassé !
    À Romainville, il y avait des jardins ouvriers et des pavillons avec jardinets, POURQUOI la ville les a vendu à des promoteurs pour les jardins ouvriers et pavillons ?!
    Il n’y avait, pas besoin de créer, il fallait garder et au besoin améliorer.
    Il manque dans l’article (à moins que ce ne soit plus d’actualité) la production de plats cuisinés à partir de la production dans cette tour agricole, plat fait dans une ancienne cuisine pour les écoles. (ou similaire) QUI va croire que cela va être rentable s’ils sont vendu à un prix non rentable, soit à perte ?!
    Cette tour agricole sera construite en fasse de la maison des retraités, la municipalité a-t-elle envisagé de faire participer les retraités pour un moindre coût ? Quels sont les retraités qui seront intéressés sans se sentir utilisés à par ceux qui sont des aficionados ? Pas pour moi !!

    • Bonjour Maurice,
      Beaucoup de villes ont vendu des terrains à des promoteurs étant donné que cela a permis de renflouer les caisses et que la demande de logements est importante en Ile de France. Effectivement, certaines doivent le regretter aujourd’hui.
      Je n’ai rien lu au sujet de la production de plats cuisinés. L’idée pourrait être intéressante si les légumes étaient achetés à prix juste au producteur tout en faisant participer les élèves et les retraités dans des ateliers communs afin de créer un lien intergénérationnel.

      • Je viens de lire votre réponse :
        des liens intergénérationnels ?
        Lorsqu’il y e na eu de faits avec la maison des retraités, il y a eu peu de retraités et enfances qui y sont venus ! (j’y suis allé, donc j’ai vu=
        La demande de logements ?
        Ceux qui sont fait le sont pour des personnes ayant des finances que n’ont pas la grande majorité des Romainvillois ! Ils sont fait pour une population plus aisées.
        Les résidences ont des logements sociaux comme la loi l’y oblige, mais bien séparé des copropriétés ! Pas de passage entre-eux.

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